Pourquoi le projet SATELIT ?

Pourquoi le projet SATELIT ?

Au-delà du développement des savoirs, l'Université a vocation à jouer un rôle majeur dans le développement économique et l'employabilité des étudiants qu'elle a formés, en particulier des Doctorants qui participent à la production de résultats scientifiques pour l'Université et qui peuvent être sources d'innovations et porteurs d'emplois. Or, le manque d'infrastructures universitaires dédiées à l'Innovation et au Transfert de technologie ou, quand elles existent, la nécessité de consolider leur position dans l'écosystème de la chaîne de l'innovation, posent un problème de fond dans un contexte de course mondiale à l'Innovation et de performances universitaire. D'autant que les attentes des Entreprises en matière d'appui à l'Innovation ont évolué.

En réponse, le projet SATELIT propose des solutionsau niveau local (renforcement des capacités et échanges de bonnes pratiques), au niveau national (modernisation des programmes nationaux ), au niveau régional (polarisation de l'Education à l'Innovation en Méditerranée).

Le taux de chômage des diplômés au Maghreb est très élevé avec 50% d'entre-eux qui moins de 25 ans ; et il y a urgence, comme l'ont souligné les Représentants des Ministères et des Fédérations d'entreprises au séminaire sur les Compétences professionnelles supérieures au Maghreb au MAEDI, janvier 2016. De ce fait, ils insistent pour travailler sur l'articulation entre Formation et Emploi. Le projet agit donc aussi sur la combinaison Employabilité - Entreprenariat par la coopération Universités - Entreprises et actionne le Triangle de la connaissance et l'Innovation, pour répondre aux priorités nationale et régionale commune. Le projet SATELIT vise à renforcer les capacités des bureaux universitaires pour le transfert de technologie grâce à la spécialisation des personnels cadres. Ils seront configurés et adaptés en fonction des nouvelles exigences du marché et en répondant des Enseignants-Chercheurs et des Doctorants pour les aider à valoriser les résultats pour les entreprises qui sont sources de création d'emplois. Ainsi, ils seront outillés avec une méthodologie complète dans le domaine Innovation et Transfert. Ce renforcement des compétences sera un facteur d'amélioration des perofrmances et de la compétitivité des Universités.

De plus, comme l'ont exprimé les Ministères maghrébins de l'Emploi lors de la Semaine économique (novembre 2015, Marseille), la professionnalisation des parcours universitaire devient primordiale. Cette problématique sera donc traitée dans la logique du projet, en synergie avec le processus de professionnalisation au sein de la formation doctorale et le volet l'Entreprenariat, y compris au féminin. Le projet SATELIT traite donc le sujet d'un point de vue régional tout en tenant compte des réalités nationales.

En Algérie, l'absence d’une politique appropriée pour la valorisation de la Recherche et le transfert technologique vers la sphère socio-économique est un aléa freinant l’impact de ces activités. Le Minsitère demande la professionnalistaion des formateurs et l'adapeter aux besoin du bassin d'emploi local. L'ANVREDET, sous la tutelle du MESRS, mène ses missions avec les Universités et les Entreprises. Passerelle entre le Monde socio-économique et l'Université, elle mobilise les savoirs en faveur de la croissance économique. Pour mener sa stratégie, l’ANVREDET a mis en place un processus de valorisation permettant aux chercheurs et inventeurs de protéger et de transférer leurs résultats vers les entreprises. Elle soutient les entrepreneurs qui ont l’opportunité d’exploiter leurs idées innovantes par la création de start-ups. Elle sensibilise les jeunes à l’esprit de l’innovation et de l’entrepreneuriat.

Le Maroc met l'Innovation et le développement technologique au centre de sa stratégie et veut construire un écosystème incluant les entreprises innovantes, les universités, les porteurs de projets dont la majorité est récemment diplômée en doctorat, les pôle technologiques, en phase avec les impératifs de la compétitivité et les besoins du marché afin de créer des emplois qualifiés.

Parmi les composantes essentielles de l’écosystème à mettre en place, figure les pôles technologiques, bureaux de transfert technologique et les universités. Les Cités de l'innovation sont adossées à quatre universités et figurent parmi les chantiers majeurs de la stratégie marocaine. dont deux sont partenaires du projet SATELIT qui est amenée à les inclure à la fin du projet, et ont pour objectif : l’innovation et le transfert technologique au sein des entreprises, le rapprochement Entreprise-Université, favoriser la création de l’entreprise innovante. La stratégie « Maroc Innovation » est portée par le MESRFC avec le Ministère de l’Industrie du Commerce et des Nouvelles Technologies et la Confédération Générale des Entreprises. Objectif : production de brevets et de start-ups.

La Tunisie dispose un système national d'innovation encore jeune et à fort potentiel (Universités, laboratoires, diplômés). Le Ministère souhaite co-construire des formations avec les professionnels des secturs industriels. L’Agence de Promotion de l'Industrie et de l'Innovation et l'Agence nationale de la promotion de la recherche scientifique sont deux atouts majeurs dans l'avancée de l'Innovation universitaire. Les Universités sont dotées de Bureaux de transfert ou de qui demandent à être mises en avant dans le système en leur transmettant les comptences et outils nécessaires pour se qualifier au statut d’Universités d’Excellence dans le domaine. La Tunisie multiplie ses efforts pour améliorer son système d’innovation par la mise en oeuvre de mécanismes et d’instruments pour son développement et sa promotion.